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Non, je ne t'écris pas ces mots afin de te supplier pour que tu reviennes. Non je ne viens pas pour te dire que je t'aime toujours plus que tout et que jamais tu trouveras quelqu'un qui t'aimera autant. Car après tout, ça ne changera rien au fait que tu as fait des choses que je n'oublierai jamais.

J'ai tant pensé que je n'étais pas à la hauteur de tes ambitions vu ce que je t'ai apporté. Mais tu n'aurais pas dû me dire tant de choses merveilleuses et me raconter toutes ces histoires parfaites. Si tu savais, dès le début, que tu n'es pas à la hauteur de tes promesses... Qui n'a pas été à la hauteur de l'autre ?

J'aimerai de tout mon cœur que ce cauchemar se termine. Je rêve de jours simples où il n’arrive rien. Sans bonheur, ni malheur et surtout sans chagrin. Je veux être optimiste, croire à un futur meilleur. Or, coulent dans mes veines, l’angoisse et la peur. L'homme que je suis est meurtri aujourd’hui. Il m’est si difficile de reconstruire ma vie. Mon idéal perdu, dois-je en faire le deuil ?

Cette rage de vaincre, je sais qu'elle est en moi. Pourtant c’est difficile de faire quelques pas pour avancer. Vers quoi ? Une nouvelle vie ? Si au moins, je savais de quoi elle serait remplie. Moi, c’est ma vie d’avant que je voudrais retrouver. Où est-elle partie ? Pourquoi est-elle morte ?

Les chemins de nos vies un jour se sont unis, un beau jour de printemps, la vie nous a souri. Nous nous sommes aimés et nous avons rêvé sur cette route où nous nous sommes engagés. C’est par amour, pour toi, que j’ai eu le courage d’avancer lentement, de te suivre.

Tu m’as tenu la main quand, parfois, je m’écroulais. Tu t’es montrée solide et tu me soutenais sur ce chemin épineux qu'est la vie. Nous vivions une fusion d'âme, un bonheur partagé. Nous avions su unir chacune de nos espérances. Nous, les deux êtres, déçus que nous étions alors, ont voulu se souder à la vie à la mort. Ensemble on a rêvé, d’un amour éternel, d'une maison de rêve. Les années sont passées, nous avons surmonté tant de difficultés, s’accrochant à nos rêves et nos cœurs enlacés. Nous avancions ensemble pour atteindre notre île.

Pour un détail sans importance, c'est alors, nous deux, nous nous sommes séparés, dans la douleur. Surtout moi. Soudain j'ai vu ma vie s’écrouler. Sans raison apparente. Je suis resté figé par la douleur, sans  comprendre comment un tel malheur avait pu m'arriver ? Nous arriver ? J'en ai parlé, j'en ai pleuré. À aujourd'hui, je ne comprends toujours pas.

Aujourd’hui j’ai du mal à croire cette histoire de destruction. Est ce toi qui as pu causer tant de déboires pour je ne sais quoi ? Tu es allée chercher en toi cette autre si cruelle. Je ne l'avais pas remarqué ou je ne voulais pas la voir, elle était pourtant là, cachée dans un recoin de ta personne. Quand j'y pense aujourd’hui, mon cœur est déchiré. À présent je me jure, je me protège.

Tu ne me sens plus là, pourtant je suis près de toi. C’est seulement qu’il y a un grand vide en moi. Un vide plein de douleurs et de peurs que tu ne peux comprendre. Or, je sais aujourd’hui que je ne voyais pas que toutes nos priorités sont avant tout juste pour toi.

Je me sens seul, si seul, malgré ceux qui m'entourent. Et j'essaie de me prendre en charge pour reconstruire ma vie. Mais qu’il est difficile pour moi de combler ce vide laissé par toi. Surtout, en sachant que jamais je n'aurais la faveur de tes douceurs.

Je ne te connais plus ou je ne t'ai jamais connu. Je ne sais plus qui se cache derrière ce regard où j’aperçus pourtant tant d’amour. Mais était-il pour moi ?Je te cherche encore, toi que je connaissais ou bien croyais connaître et qui s'est envolé.

Alors je reste là a scruter notre couple, notre histoire. J'y cherche des indices ou des petits détails de ce naufrage. Et j’en pèche au hasard dans ce grand océan de tes attitudes, tes gestes ou tes mots.

Et ce sont tes élans de tendresse qui, parfois, me déroutent. Et je reviens encore observer et chercher dans ces eaux troublées, les couleurs de ton âme pour les assimiler, les comprendre et les travailler sur ma toile, encore fraîche, ton portrait de traîtresse au plus juste avant qu’elle ne sèche. 

Je reste là inquiet et anxieux à la fois, de ne pas savoir peindre ce qui est vrai en toi. J'ai l’esprit si confus, le regard brouillé et la main tremblante. Je voudrais y voir clair et ma toile de signer. Et je resterai là en regardant mon œuvre, espérant que mon cœur de ta trahison se retrouve.

J’ai dans la tête tant d’images qui dans mon cœur font des ravages. Et, peu à peu, je commence à comprendre que tout vient de cette femme. C’est ma rivale qui t'habite, j'aimerais tant qu’elle te quitte. Cette femme que tu me cachais sans la cacher. Celle qui t'a détournée et détruit ton couple sous des airs amoureux. 

Et, puis cette dépression est venue te ronger du fin fond de ton être. Ronger notre couple idéal ou non, elle l’a piétiné avec l'aide de cette femme, jalouse de ce bonheur qu'exprimait notre couple. Jalouse de ce qu'elle n'a jamais eu et n'aura jamais sauf l'odeur d'une ombre. Elle a grignoté notre vie, instillée les haineuses en toi, sans que je saches lesquelles.

Quel couple n'a pas de squelette dans son placard ? Elle a fait ressortir en toi le côté obscur. Sans, que toi, tu ne bouges. De quel don est-elle munie pour si facilement t'avoir séduite ? Si facilement manipulée ? Si facilement détruit notre vie ? Qu’a t-elle donc que je n’ai pas pour que tu aies pu sauter le pas sans regarder derrière toi ? Je l’imagine dans tes bras que je croyais pourtant qu’à moi. J’aimerais tant l’anéantir. 

Tout bas je suis tombé, je suis entré dans le noir. Mes ailles sont cassées. Et je ne sais si on peut les réparer. Je sens un vide immense en moi. Et pourtant, je veux encore voler. Encore lutter. Pourrais-je un jour revoir mes ailes s’agiter et vers les cieux monter, de nouveau, vers l'amour ?

Seul, je traîne le pas dans cet immense désert de tristesse. Le sable sous mes pieds me brûle, mais j’avance. Mes jambes se font lourdes, et mon corps est pesant. J’avance pour survivre, je ne vois rien devant. Je suis seul et nu dans un endroit sans vie où règne le soleil de la solitude. Je suis dans cet enfer et mon corps se déshydrate. J'ai soif d’amour, je le cherche à la hâte. Mais quand je crois atteindre enfin ce doux breuvage, la déception m’accable, ce n’était qu’un mirage. Je m’écroule sur place et j’éclate en sanglot. Passé mon chagrin, je me hisse à nouveau. Je recommence à ramper sur ce sable mouvant de la désolation du coeur. Et petit à petit j’avance lentement, je puise au fond de moi, le peu d’espoir pour qu’un oasis d’amour je pourrais voir. 

Si, pour l’instant, je n’ai qu’un petit espoir, il a fait naître en moi une musique féminine qui pourrait encore me plaire et me séduire. Après toi, cela me semblait impossible, la lumière brille de nouveau.

Et toi je ne sais pas où tu es aujourd’hui. Mais je sais bien qu’un jour aux croisés des chemins, tu viendras, un instant, me tendre tes deux mains. Même si nos rencontres seront sans lendemain. Même si nos deux vies n’ont pas le même chemin, je sais que tu seras, là un jour sur ma route. Nous nous rencontrerons et sans rien nous promettre, nous irons partager ensemble notre mal-être, puis nous partirons sans nous dire au revoir. Sachant que toi et moi avons d’autres devoirs.

J’aurais mis dans ma tête un autre souvenir de toi. Partant vers une destination visible de moi. Alors je rentrerai vers mon île enchantée où je pourrai y vivre en toute liberté. J’aurai alors fermé les pages de mon livre avec toi. Et je retrouverai ce bonheur qui enivre dans les bras d'une autre, sans égale avec nous deux.

Ce sera la fin de notre vie de couple amoureux. Peut-être une autre écriture pourrait commencer pour nous deux. Qui sait ?

















 

Tag(s) : #Amour, #Destruction, #Trahison
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