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Dès que tu cogites un peu, tu t’aperçois de l’hypocrisie qui t’entoure. Ton cerveau en ébullition minimale, te balance des signes de tous ces hypocrites qui oscillent entre l’artifice de la sincérité et la transparence du mensonge.

Tous ses fourbes sont des suspicieux de la vie, des perfides de la vertu et des infidèles de la quiétude. Ces individus ont un seul et unique but : te bloquer l’esprit sur une seule touche, celle de la malveillance envers l’autre. Non je ne parle pas de racisme, bien que l’hypocrite soit en quelque sorte un ségrégationniste du bien-être d’autrui.

L'hypocrite, c'est un caméléon qui change de discours en fonction de ce qu'il croit que tu aimeras entendre. Il t’écrasera pour te supplanter, disposé à tout pour obtenir ce qu'il veut. Tu ne pourras jamais lui faire confiance, il utilisera contre toi les confidences que tu lui auras faites au moment où tu t’y attends le moins. Il complotera pour te supplanter. Il éprouve du ressentiment à ton endroit, mais il n'a pas le courage de t’avouer, tant qu'il est agacé par toi ou qu'il t’envie. Il est équivoque, il ne dit jamais ce qu'il pense vraiment. Il sera mielleux, mais c'est une vipère qui t’empoisonne sans remord. 

L’hypocrite est un castré social, un déviant de la société, alors que dans le fond il voudrait se donner le droit d’être ton semblable. C’est pour cela qu’il se cache derrière l’ascétisme, l’inclination à être vertueux et la probe connivence. Tout son geste porte à confusion, de sorte que cette impulsion soit interprétée comme avenante tout en masquant sa duplicité… 

L’hypocrite abomine l’autre, il peut user de politesse et de gentillesse en réprimant toute machination pour essayer de calmer sa jalousie. Ce n'est pas la gentillesse qui est hypocrite lorsqu’on n'aime pas quelqu'un.

Elle devient hypocrisie lorsqu’on se montre gentil en complotant par derrière ou en se 
vengeant secrètement. Elle devient hypocrisie si on fait des clins d'œil mesquins. 

Elle devient hypocrisie si on dénigre en secret après lui avoir montré qu’on est ami. (Il y a encore là une différence entre dénigrer et parler en "je" à une personne de confiance après avoir vécu quelque chose avec la dite personne).

Décrire l'hypocrisie en un mot, manigance. Ou mieux encore, manipulation. 

Vouloir plaire aux autres n'est pas l'idéal, mais ce n'est pas toujours signe de méchanceté. L'hypocrisie, par contre, est dirigée par l’animosité, la vindicte et la dureté de cœur. L’hypocrite va te mettre en confiance pour mieux te voler ta vie ou tes amis. Il va user de son charme pour te voler ton conjoint.

L’hypocrite va nourrir multiples jalousie et paraître gentil, pour mieux se venger dans ton dos. C'est ça l'hypocrisie. Elle vient sournoisement s'installer dans un sentiment avide ou venimeux pour pousser à l'action.

L'hypocrisie, c’est l'intégrisme des apparences qui accoutrent la vérité. 

L’hypocrite distille une parole qui sera perçue comme autre, selon l'image altérée savamment peaufinée qu'il extériorise pour piéger ou culpabiliser autrui tout en cachant ses motivations abjectes, ses ignobles desseins et sa propre méphitique pourriture.

En conclusion, ce sont tes intentions qui vont déterminer si tes actions sont hypocrites ou non. Mais au lieu de te demander si toi ou tes semblables sont hypocrites, c'est le moment aujourd'hui de se demander plutôt si tu es intègre et bien avec tes idéaux. Et si tes intentions sont bonnes envers les autres, même si tu n’es pas intègre, tu ne connaîtras pas l'hypocrisie.

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